| Titre : |
Art et technique ; Art et société |
| Type de document : |
document projeté ou vidéo |
| Auteurs : |
Michel Quinejure (19..-....), Réalisateur ; Marie Frapin (19..-....), Réalisateur |
| Editeur : |
Paris : Centre national du cinéma et de l'image animée (France) |
| Année de publication : |
1997 |
| Collection : |
En quête d'art (Images de la culture) num. 1 |
| Importance : |
1 DVD (26 mn, 26 mn) |
| Présentation : |
coul., documentaire |
| Note générale : |
Catalogue du CNC "Images de la culture". Thème "arts plastiques & beaux-arts" |
| Mots-clés : |
Art et technologie Art -- Aspect social Histoire -- Dans l'art |
| Index. décimale : |
H XX 20e siècle |
| Note de contenu : |
Art et technique :
"La Fée électricité", immense fresque réalisée par Dufy en 1937, célébrait les gloires humaines de la modernité technologique. Elle rendait compte de la rencontre de l'homme avec la machine. Que reste-t-il du dialogue engagé entre artistes et techniques en cette fin de siècle ? Critique ou glorification ?
En 1925, Marcel Duchamp introduit le mouvement dans l'art ; il invente le "Rotorelief", machine optique jouant sur la capacité de l'oeil à retenir une image une fraction de seconde après sa disparition. Dans les années 60, Nam June Paik invente la télévision abstraite par le biais d'un balayage continu qui annule la représentation concrète de l'image. Il dénonce ainsi les habitudes du consommateur électronisé. Takis utilise des techniques plus primitives, comme l'électricité ou le magnétisme, et met en branle des énergies mystérieuses. Panamarenko enfin, bricoleur de génie, construit avec une attention toute scientifique des avions, des dirigeables... machines hybrides qui témoignent de son intérêt pour le mouvement et l'illusion du vol ; peu importe si ces machines n'iront pas explorer l'espace.
Annick Spay [source : éditeur]
Art et société :
La radio égrène son chapelet de bonnes nouvelles : corruption, spéculation, chômage... A l'instar de Grosz qui, en 1920, épinglait dans ses oeuvres les profiteurs d'un système qui "accorde aux chômeurs jour après jour de quoi mourir", l'artiste doit-il seulement dresser un constat de l'état du monde ? Ou doit-il s'engager davantage en intervenant directement sur la réalité sociale ?
Depuis les années 70, Hans Haacke a fait des rapports troubles entre l'art, la politique et l'argent, son sujet favori. Chaque oeuvre, créée pour une exposition, se réfère au contexte local. Dans "Shapolski", documentation photographique qui analyse le fonctionnement d'opérations immobilières, il dénonce la main mise du groupe Shapolski sur l'habitat pauvre de Manhattan. Mais l'exposition est annulée par le musée Guggenheim, institution financée par la classe sociale qu'il dénonce. Wodiczko, lui, invente des artifices : "Le Bâton de l'immigré" (1992), sorte de perche avec un écran vidéo à son extrémité, dévoile au passant l'expérience de l'immigré. Il rend possible la transmission dans l'espace public d'une expérience privée, en maintenant la distance nécessaire à l'objectivation d'un savoir douloureux.
Annick Spay [source : éditeur]
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